Louis Leloup

Eole

Plumes de pan

 

Présentation

Samouraï du cristal! Ainsi est surnommé Louis Leloup par les admirateurs inconditionnels de son oeuvre que sont les Japonais.

La comparaison, si elle ne s'impose pas en Europe n'est toutefois pas sans fondement. Ouvrant avec bravoure et une acuité gestuelle incomparable, l'artiste souffleur soutient la comparaison avec les valeureux guerriers nippons. Cependant, loin du Japon, Louis Leloup est un artiste-verrier qu'une maîtrise parfaite de son art rend magicien.

Biographie

Louis Leloup est né à Seraing en 1929. Très jeune il s'est intéressé à l'art en général, commençant par la musique, le chant les arts plastiques puis le verre. Longtemps il a rêvé de devenir un chanteur d'opéra. Il est devenu un capteur de lumière.

A l'instar d'une âme captive, c'est la poésie qui est enfermée dans les pièces de Leloup. Il nous livre ses vers sous verre.

Sa carrière a débuté à 18 ans dans les ateliers des Cristalleries du Val st. Lambert, plus tard disparues puis réouvertes aujourd'hui. Il restera là le temps de passer d'élève à maître. Puis artistes. Plus de vingt années a souffler, inventer, créer, innover. Il aborde tous les aspects du verre, des petites pièces utilitaires ou décoratives, au monumental.

Louis Leloup aime la solitude à une exception près. Sa muse et épouse, Mary a collaboré très étroitement à l'élaboration de son oeuvre et l'a beaucoup assisté dans sa création. En 1971, il quittera donc l’atelier professionnel pour retrouver sa chère solitude et s’installer à son compte. Dès cette date, Leloup danse avec la lumière. Il la fait vibrer, il la capture, la relâche puis la ressaisi. Il la teinte, lui donne des nuances.

Techniques

Du simple soufflage à l'adjonction d'oxydes. De la gravure au satiné. Ses techniques sont précises, précieuses, parfaites. Avec lui, l'art verrier a progressé. Louis Leloup a inventé une technique de soufflage à plusieurs cannes permettant de créer des pièces de plusieurs dizaines de kilos de cristal. Les premières remontent à 1958, c'est à dire bien avant le mouvement appelé "studio Glass" aux Etats-Unis, qui préconisait le monumental.

Dans son atelier il ne travaille que le cristal pur, le plus rébarbatif, le plus farouche à dominer. Par une température de 1'200 degrés, il apprivoise la matière, la module, la forme et la transforme jusqu'à sa perfection. Il doit travailler vite et avec précision. Chaque écart peut perdre la pièce, irrémédiablement. Sans concession à cet égard, il fait disparaître toute création présentant la plus petite anomalie.

Au fil des ans, ses installations ont évoluées. Il possède d'immenses fours pour recuire les pièces monumentales et ses sculptures soufflées à plusieurs cannes.

Un citoyen du monde

Identifiables au premier regard, ses sculptures rencontrent un succès confirmé. Les expositions se succèdent, les musées du monde s'intéressent à son oeuvre.

Citoyen du monde par la diversité des continents ayant loué son oeuvre, discret, l'homme reste toujours en retrait de son travail Il la présent plutôt qu'il ne la commente. Délicat, circonspect, Leloup est peu loquace sans pour autant être distant. Artiste planétaire, il regarde son succès avec bienveillance, sans jamais se laisser étourdir.

Curieusement, les débuts de sa gloire on un lien étroit avec la Suisse. C'est en effet, le Musée de Bellerive à Zurich qui est à l'origine de l'embryon de sa gloire. En 1972, il était invité à y présenter quelques unes de ses plus belles créations. Immédiatement derrière, il fût invité par la Galerie de l'Ecuyer à Bruxelles qui le place aux côtés des grands verriers tels Samuel Herman, Harvey Littleton, Erwin Eisch. C'est alors au tour de l'Allemagne de l'inviter puis l'Italie, le Luxembourg, la France, Tokyo, Miami, Prague.

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